Électricité et hydrogène Les tracteurs, grands oubliés de l’administration
Un récent arrêté relatif aux véhicules électriques ou équipés de piles à combustibles ne fait aucune mention des engins agricoles.
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« Une fois n’est pas coutume, le législateur est en avance sur la réalité », s’amuse René Autellet, spécialiste de l’homologation des engins agricoles et un des seuls en France à comprendre les arcanes des procédés de réception des machines. En effet, un arrêté ministériel paru au Journal officiel du 3 avril 2020 apporte une évolution réglementaire inattendue : elle encadre la transformation des véhicules à moteur thermique en version à propulsion électrique ou à pile à combustible.
Un potentiel agricole oublié par le législateur
« Compte tenu du nombre non négligeable de bâtiments photovoltaïques en milieu rural, cette ouverture réglementaire pourrait favoriser l’objectif d’autonomie énergétique de notre agriculture en produisant l’hydrogène par électrolyse de l’eau, et en la restituant sous forme de vapeur lors des travaux des champs », se réjouit René Autellet.
La production d’hydrogène est par ailleurs un excellent moyen de stocker l’énergie électrique renouvelable, photovoltaïque, éolienne ou issue de la cogénération. Pourtant, la lecture de l’arrêté risque de doucher l’enthousiasme des plus motivés, à l’instar de New Holland avec son tracteur à hydrogène NH2. En effet, la référence aux tracteurs agricoles, qui figurait dans le texte initial, a été retirée du champ d’application de l’arrêté, sans plus d’explication.
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